Après avoir été complètement interdite en Inde et dans deux États des États-Unis, la France va mettre en place de nouvelles mesures de sécurité pour les cigarettes électroniques, selon les autorités locales. Toutefois, l’interdiction pure et dure ne semble pas à l’ordre du jour, et nous observons depuis fin 2019 une levée progressive de la « psychose » qui a accompagné certaines publications scientifiques peu rigoureuses. Certains semblent même voir un lien entre la série de pneumonies enregistrées en Asie du Sud-est fin 2019 au Covid-19, alors que certaines autorités sanitaires avaient émis l’hypothèse d’effets secondaires de la cigarette électronique.

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Crédits : https://www.blacknote.com/e-juice/

Et si les infections pulmonaires de fin 2019 étaient dues au Covid-19 ?

Un nouveau comité de conformité mis en place par les autorités sanitaires françaises sera chargé de signaler tout cas présumé d’intoxication par des cigarettes électroniques, dans un contexte de préoccupations sanitaires croissantes. Ce comité, composé de pneumologues et d’anesthésistes, aura pour objectif de signaler tout cas suspect d’intoxication par des cigarettes électroniques après que des infections pulmonaires causées par des dispositifs de vaporisation ont suscité des inquiétudes aux États-Unis. Jusqu’à présent, les autorités sanitaires françaises considèrent toujours les cigarettes électroniques comme un outil viable pour accompagner les fumeurs dans leur sevrage tabagique. Une étude réalisée par Santé Publique France a révélé que les dispositifs de vapotage avaient aidé 700 000 personnes à arrêter de fumer des cigarettes classiques entre 2010 et 2017.

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Aux États-Unis, deux États, le Michigan et New York, ont interdit les e-cigarettes aromatisées pour lutter contre la dépendance à la nicotine chez les mineurs, qui est un groupe cible majeur pour les fabricants américains. Les États-Unis sont également confrontés à une crise de santé après le décès de sept personnes des suites d’une mystérieuse maladie respiratoire. Cette dernière avait été attribuée aux vapeurs de la cigarette électronique, entraînant l’interdiction des versions aromatisées, mais certains médecins évoquent aujourd’hui l’hypothèse du Covid-19, sachant que dans le même temps, 400 patients ont été admis à différents hôpitaux à New York pour des infections pulmonaires très similaires à celles constatées aujourd’hui dans la pandémie du Covid-19.

Aujourd’hui, ce sont les vapoteurs qui font usage d’huiles contenant du tétrahydrocannabinol (THC), le composant psychoactif du cannabis, qui semblent être dans le collimateur. Auparavant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait averti que la tendance des cigarettes électroniques devenait un réel danger pour les mineurs, car il s’agissait d’une porte d’entrée attractive vers le tabagisme classique.

La réglementation française se veut plus pragmatique, mais aussi plus rigoureuse

La réglementation française en matière de cigarettes électroniques semble aider le pays à se tenir à l’écart des problèmes de santé qui se produisent aux États-Unis. La principale différence entre les cigarettes électroniques vendues en France et celles vendues aux États-Unis réside dans le dosage en nicotine, plus faible dans l’Hexagone, comme l’a expliqué le ministère français de la Santé. « La réglementation européenne, adoptée en France, établit un taux maximum de nicotine de 20mg/ml », a déclaré un porte-parole, « alors qu’aux États-Unis, les recharges vendues sur le marché contiennent des niveaux de nicotine beaucoup plus élevés ».

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En France, certains additifs, comme les vitamines, utilisés dans la production des e-liquides américains, sont interdits. Les produits de vapotage sont soumis à des contrôles stricts en France, car ils doivent tous être enregistrés auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail (ANSES) avant d’être vendus sur le marché. Des contrôles sont également effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour une transparence totale sur leur composition

La législation française en matière de santé interdit l’utilisation de cigarettes électroniques dans les écoles, dans les lieux de travail fermés et dans les transports publics. Mais l’utilisation des e-cigarettes dans les restaurants et les bars reste à la discrétion du propriétaire de l’établissement. Les personnes qui fument des e-cigarettes dans des lieux qui l’interdisent sont passibles d’une amende de 35 euros. La publicité pour les e-cigarettes est interdite en France, contrairement aux États-Unis où seules les campagnes de marketing destinées aux mineurs sont interdites. Dans les deux pays, la vente de cigarettes électroniques aux mineurs est punie par la loi.

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